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Les news du DVD by Serge.

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05/04/2001. MAGNOLIA FOREVER...

Il y a une dizaine d'années, Robert Altman avait scotché pas mal de monde ( dont moi ) en réalisant un ovni dont je ne le croyais plus capable : SHORT CUTS ( qui n'est toujours pas sorti en dvd zone2 ).

Même si ce film n'a pas eu le succès mérité, il restera certainement un génial miroir de la société américaine vers laquelle nous dérivons aussi peu à peu.

Les destins de chaque protagoniste se croisent et font du film un patchwork très attachant, puisqu'il nous laisse le temps ( 3 h ! ) d'apprendre chaque travers des personnages.

J'ai retrouvé cette maîtrise étonnante de l'image chez un réalisateur de la génération des surdoués ( Fincher,Tarantino, Synger, Kassovitz... ) : il s'appelle Paul Thomas Anderson et Magnolia est son 3ème long métrage. Dans Magnolia, on touche à l'essence du cinéma : rendre l'ordinaire extraordinaire, pointer du doigt l'émotion du moment.

C'est certainement pour cela que Tom Cruise livre une des plus étonnantes performances de sa carrière ( d'un autre côté, MI2 m'a pas mal étonné aussi : si le son n'avait pas été réglé au taquet, je crois que j'aurais bien dormi, moi ! ).

Comme Short Cuts, Magnolia dure 3 h, et finalement, c'est un exploit de dire autant de choses au travers de 3 h d'images.

Techniquement, le dvd est tout simplement parfait. D'ailleurs, le boîtier contient 2 dvd ( un pour le film et un pour les suppléments ).

Le Making Of est à voir, rien que pour comprendre les responsabilités et le travail du réalisateur tout au long du processus de production d'un film.

Un dernier mot pour dire que Paul Thomas Anderson est aussi la réalisateur de Boogie Nights ( pas encore édité en dvd en France ) et que cette infernale descente dans le milieu du porno mérite une aussi belle édition que Magnolia...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12/05/2001.Coffret Collector ...

La question du mois se pose naturellement après le déferlement d' éditions et de rééditions collector, prestige et j' en passe : une édition collector dvd peut-elle être débitée à plusieurs centaines de milliers d' exemplaires telle une vulgaire vhs ?

On serait légitimement tenté de répondre non, excité par l'idée d' avoir ce que le voisin rêve de posséder sans toutefois le pouvoir. Mais il faut bien reconnaître que l'accès au plus grand nombre des éditions collector à des prix raisonnables ( les coffrets laserdisc étaient aussi beaux que coûteux ) fait l' affaire des vrais amateurs de cinéma, ceux qui vont dans les salles, ceux qui font vivre un art qui a la particularité d' être aussi une industrie.

Deux exemples ce mois-ci : Seven et Lawrence d' Arabie. On commence par Seven qui avait déjà eu droit à une édition dvd ( déjà superbe ! ) et qui nous propose ici une copie issue d'un master tout neuf, avec les couleurs désaturées au possible que David Fincher et son chef opérateur Darius Khondji avaient désirées dès le départ. On redécouvre ce chef-d'oeuvre avec, en plus de cette image très cinéma, un son qui enterre le spectateur dans des ambiances plus glauques et malsaines les unes que les autres grâce aux 4 différentes pistes son ( Dolby Digital 6.1 et Dts 6.1 pour la VO et Dolby Digital 5.1 et Dts pour la VF ).

N' étant pas équipé en EX et ES, je ne peux juger que le 5.1 des 4 pistes qui se valent à peu de choses près dans l'excellence ( à noter que les basses sont particulièrement fermes et bien définies, chose rare à l' heure actuelle ).

Pour justifier le label collector, un second dvd est là et nous en apprend plus sur les choix du réalisateur ( les carnets de John Doe qui sont de véritables oeuvres à part entière, le générique du début a droit à son propre making of, plusieurs scènes inédites prouvent les exigences du metteur en scène et des producteurs...) alors que le premier ( contenant le film ) comprend trois commentaires audio différents ainsi qu' un passionnant documentaire sur la remasterisation du film ( on a même droit à l' étalonnage des couleurs comme si l' on y était ).

Seul regret, de bien moindre importance, la présentation du "coffret" : un boîtier classique inséré dans une jaquette noire cartonnée ( heureusement qu'elle est là, celle-là ! On aurait pu confondre les deux éditions ! ). Côté présentation, il ya un champion toutes catégories depuis quelques semaines : Lawrence d' Arabie. C'est vraiment le coffret le plus beau que j'aie jamais vu !

A l' intérieur du coffret, 2 dvd bien remplis avec le film ( en 2 parties distinctes réparties sur les 2 dvd à cause des 3 h 37 mn du film ) et différents documents dont l'indispensable making of réalisé par le non moins indispensable Laurent Bouzereau.

On met le premier dvd dans le lecteur, on lance le film, et là...on admire. C' est vraiment incroyable de pouvoir restituer une telle image avec un film vieux de 40 années. Le son est lui aussi irréprochable, ayant lui aussi eu droit aux attentions de l'équipe chargée de la restauration. Pour quiconque a, un jour, pris du plaisir devant ce film, l' achat du coffret s'avère indispensable. Il se pourrait même qu' il convertisse des sceptiques de la première heure...

Pour la petite histoire, le coffret possède un 3ème logement dans lequel doit logiquement venir s' insérer un 3ème dvd contenant le documentaire "in love with the desert".

Le problème est que ce dvd s' achète dans les bureaux de presse avec le mensuel DvdVision hors-série du mois de mai et que ce fut pour moi assez difficile de le trouver.

J' imagine donc que pas mal de coffrets vont rester incomplets à cause de cette opération marketing qui, je l' espère, restera unique.

Un dernier mot pour dire que j' attend avec impatience le coffret collector 6 dvd de Loftstory, avec, en bonus, un 69 et un fistfucking entre Stevie et Aziz...